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résultent autant d’une volonté d’économie que En conclusion, des années 1960 à 1979, la
d’efficacité, parce que le souci de répondre à caisse de MSA du Gers est marquée par un
des problèmes concrets oblige nécessaire- rapide et puissant développement.
ment à en négliger certains qui, peut-être
moins apparents, sont tout aussi réels, alors En sachant jongler, sur le plan politique, entre
que les prestations généralisées laissent à le national et le local, la caisse a su devenir
celle [ou celui] qui les perçoit une certaine l’intermédiaire privilégié des agriculteurs vers
liberté d’usage ». le pouvoir central, particulièrement le ministère
de l’Agriculture et le Parlement. Elle se battra
En faisant directement correspondre une aide pour la défense des droits des agriculteurs, de
à un problème particulier, elle ne peut dès lors tous les agriculteurs, pas uniquement gersois.
pallier d’autres difficultés. Il faut donc multiplier
les aides pour répondre à des problèmes Sur le plan social, l’action sanitaire et sociale
clairement identifiés. Si le législateur oublie accorde une grande place à l’AMASSAG. La
certaines difficultés, l’attribution d’une alloca- maison sanitaire, dont le principe avait été
tion pour y remédier ne sera pas possible. Or, posé à la fin des années cinquante, recouvre
c’est ce que permettait une aide généralisée. deux entités. La Maison d’Enfants et l’Institut
Plus la mesure est générale et abstraite, plus Médico-pédagogique. Mais l’action sanitaire
elle recouvre différentes réalités ; plus elle est ne s’arrête pas là. Plus largement, elle con-
spéciale et concrète, plus elle tend à répondre cerne le domaine médical, les retraites et
à un besoin clairement identifié. l’assurance chômage. La caisse s’intéresse
aussi à l’évolution de la nature des prestations
Enfin, c’est la nouvelle, devenue systématique, familiales et à leurs conditions d’attribution.
condition de ressources qui interpelle les mem- Elle regrette leur spécialisation et la nécessité
bres du conseil d’administration de la caisse qu’elles soient attribuées sous conditions de
gersoise. On le ressent déjà à la lecture du ressources.
rapport de Lastecoueres. En énumérant les
nouvelles lois des années 1970, il accentue Mais cette période de faste va laisser place à
son propos sur les conditions de ressources d’importants troubles. Alexandre Baurens
qui deviennent alors nécessaires pour se voir meurt le 23 août 1979 durant son mandat. Le
attribuer les nouvelles prestations familiales. 29 septembre 1979, Paul Blancafort prend sa
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L’assemblée générale aussi s’inquiète de cette succession . La caisse paraît sous le choc. Le
nouvelle tendance. Elle demande dans le conseil d’administration du 27 octobre 1979 est
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cadre d’une véritable politique globale de la consacré au « souvenir de M. Baurens » .
famille « que l’attribution des prestations D’un commun accord, le nouveau président et
familiales fondée sur la solidarité et non sur le conseil d’administration « décide[nt] l’appo-
l’assistance se réalise sans condition de sition d’une plaque commémorative dans le
ressource » . Hall de la Mutualité Agricole, évoquant les an-
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nées d’activité de Monsieur Baurens en qualité
Si l’on suit la logique de l’assemblée, un sys- de Président. Le Conseil décide également de
tème de protection sociale fondé sur la baptiser la salle du Conseil d’Administration
solidarité ne peut pas admettre de conditions « salle Alexandre Baurens » ».
de ressources. Celles-ci ne peuvent être que
celles d’un système d’assistance. Il faut donc Dès les débuts de la présidence Blancafort,
se pencher sur les notions de solidarité et d’as- des crises apparaissent. Celles-ci, graves,
sistance. Dès lors, en exigeant des conditions nécessiteront des adaptations de la caisse de
de ressources, le législateur ferait basculer le MSA du Gers (II).
système français d’un système solidaire à un
système d’assistance. La caisse gersoise se
montre ici l’opposant idéologique des pouvoirs
publics.

67 PV AG, 27 juin 1976. 69 PC CA, 27 octobre 1979.
68 PV CA, 29 septembre 1979.

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