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n° 27

                                                                                                   juin 2020

                              La Caisse primaire d’Assurance Maladie


                                  de la Haute-Garonne de 1984 à 2018


                                                    « Histoire  d’un  organisme  de  Sécurité  sociale  au  travers  des
                                                    procès-verbaux de ses Conseils d’administration et Conseils »,
                                                    tel pourrait-être le sous-titre de l’étude de Dimitri Chaminade.

                                                    La principale source de l’étude provient en effet de ces procès-
                                                    verbaux de 1967 à 2018. Leur important volume a nécessité une
                                                    longue exploitation et la priorisation des thèmes à traiter. Comme
                                                    le signale l’auteur dans la Lettre précédente, ces documents « ne
                                                    rendent  compte  que  partiellement  de  la  réalité  historique  du
                                                    moment ». Une autre difficulté tient pour le chercheur à étudier
                                                    cette « histoire immédiate » voire très contemporaine avec des
                                                    acteurs encore en activité pour certains.

                           Dimitri Chaminade, que je remercie pour cette étude et ses diverses facettes, en intitule la
                           suite : « L’ère de la maîtrise budgétaire : 1984-2018 ».
                           La première partie a pour titre « les mutations de la CPAM dans le cadre d’une gouvernance
                           centrale plus affirmée » ce qui peut sembler paradoxal, la loi du 17 décembre 1982 étant
                           censée renouer avec la démocratie sociale par l’élection des administrateurs représentant les
                           salariés redevenus majoritaires au sein du Conseil d’administration. Mais dès son installation
                           les  alliances  antérieures  reconduisent  le  président  et  au  niveau  national  les  plans  de
                           redressement ne tardent pas à apparaître, précédant la maîtrise des dépenses de santé. La
                           réduction des dépenses de fonctionnement amène la fin des paiements aux guichets. Les
                           Contrats d'objectifs pluriannuels concertés (Copac) introduisent en 1989 une souplesse de
                           gestion appréciée des directions et préfigurent les Contrats pluriannuels de gestion (CPG)
                           déclinaison des Conventions d'objectif et de gestion (COG) issues du plan Juppé.

                           Dans une deuxième partie, l’auteur analyse les évolutions et apports du système informatique
                           LASER et de la carte Vitale. Il souligne l’aide importante de la Caisse primaire d’Assurance
                           Maladie de la Haute-Garonne aux victimes de la catastrophe AZF.

                           En troisième partie, le  doctorant traite de  la période postérieure à la  loi  du 13  août 2004
                           relative à l’assurance maladie. Le « Conseil » remplace le conseil d’administration, le MEDEF
                           et la CGPME y font un retour salué par les conseillers aux pouvoirs encore amoindris.
                           Au plan local, des dossiers opposent le Conseil et la Direction sur le devenir des centres de
                           paiement,  l’accueil  à  l’Oncopole  alors  que  l'action  sanitaire  et  sociale  sera  pour  l’organe
                           politique de la CPAM le dernier pré-carré à défendre.

                           Je remercie le Président et la Direction de la CPAM pour leur implication dans ce travail de
                           recherche,  et  tout  particulièrement  Edith  Pageaux,  Sous-Directrice,  avec  qui  j’ai  suivi
                           l’avancement de l’étude de Dimitri Chaminade, sans oublier Michel Davila , Directeur général,
                           dont vous lirez en page 2 l’avant-propos.

                                                                       Michel Lages,
                                                                       Président du Comité régional d’histoire
                                                                       de la Sécurité sociale de Midi-Pyrénées
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