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Que faut-il entendre par des modifications matérielles causées par des changements dus à la politique
           d’organisation de la Mutualité Agricole dans le département ? D’une part, il apparaît comme nécessaire de
           renouveler les locaux de la Mutualité puisque les questions immobilières sont permanentes. D’autre part,
           l’évolution de la masse de travail des agents a conduit à des modifications du temps de travail du personnel.



                 La permanence des problématiques immobilières



                 Les questions immobilières peuvent apparaître de prime abord comme accessoires, voire anodines.
           Bien au contraire, elles reflètent l’activité d’une institution ainsi que ses difficultés. L’étude des locaux per-
           met d’analyser le développement d’une institution et de voir comment celle-ci fait face à ses complexités.

                 A partir des années 1950, l’exiguïté des locaux devient un souci récurent. Pour pallier ces difficultés,
           le conseil d’administration prend une initiative dès le 8 septembre 1951. Il décide que « devant l’insuffisance
           des bureaux de notre service d’où il résulte un mauvais rendement dans le travail et l’impossibilité de classer
           correctement les archives, le Conseil approuve la demande de location faite au Crédit Agricole, du local (deux
           bureaux et une pièce d’archives) occupé jusqu’au 31 août 1951 par la Direction des services vétérinaires à la
           Maison de l’Agriculture » . Cette initiative saura répondre aux problèmes, pour un temps…
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                 Dès le 8 mars 1952, « le Conseil est unanime pour demander à la Caisse Régionale de Crédit Agri-
           cole d’envisager la construction nouvelle en copropriété avec la Mutualité agricole » . Cette demande
                                                                                             100
           est faite « en raison de la charge annuelle élevée qui paraît devoir être demandée aux futurs locataires
           de l’agrandissement de la Maison de l’agriculture ». Là encore, la solution ne peut pas être pérenne.

                 Le 27 juin 1953, le conseil d’administration place à son ordre du jour le « relogement des caisses
           de mutualité agricole » . Il revient sur l’offre de vente de son immeuble faite par Dépis, pharmacien à
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           Auch. « Après avoir pris connaissance de la note établie par M. Dhervilly architecte-conseil des Caisses
           Centrales qui a étudié sur place l’immeuble […], le Conseil après en avoir longuement discuté considère
           que du fait qu’il n’est pas possible d’aménager l’immeuble pour l’agrandir, qu’il faut au contraire le démo-
           lir pour reconstruire, il ne peut être question de donner une suite favorable à cette affaire ». Il poursuit
           la discussion et l’administrateur « Dat propose de reprendre les propositions de la mairie, quatre d’entre
           elles ont été rejetées par le Conseil, seule la cinquième concernant l’emplacement de la gare routière
           n’a pas été précisée par le maire ». Il charge Dat d’écrire au maire « pour lui demander des précisions
           quant aux limites de l’emplacement, conditions de cession, et emplacement de la future gare routière ».

                 Le conseil d’administration du 5 septembre 1953 est consacré aux questions immobilières. En pre-
           mier lieu, il « regrette de ne pouvoir donner suite à la proposition faite par la mairie d’Auch qui cèderait
           gratuitement un terrain au foirail (emplacement de la gare routière) à la condition de loger au rez-de-
           chaussée de l’immeuble de la Mutualité Agricole les services de la gare routière » . La Mutualité So-
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           ciale voudrait disposer de l’intégralité de l’immeuble pour plusieurs raisons invoquées : perte de l’espace
           disponible, problèmes d’horaires entre les deux services, clarté de la distinction entre les services.

                 Au contraire, est préférée, à ce stade, la solution d’agrandissement de la Maison de l’Agriculture.
           Le conseil d’administration décide la création d’une « Commission Immobilière » composée de Dat,
           Augelé, Saint-Avit, Dutrey, Saint-Martin (administrateurs) et Mesplé-Lassalle (directeur). Celle-ci a pour
           mission de « rédiger un rapport sur cette question après que le Directeur aura réuni M. Dhervilly […] et
           M. Trévisans architecte du Crédit Agricole ». Les modalités de cette réunion sont fixées par le conseil
           d’administration. Elles concernent la détermination « des bases de copropriété avec le Crédit Agricole ;
           les possibilités maximums en surface développée de l’agrandissement de la Maison de l’agriculture ; le
           prix de revient comparatif d’une construction en agrandissement de la Maison de l’agriculture et d’une
           construction semblable sur terrain nu ; le délai d’exécution pour l’une et l’autre de ces deux construc-
           tions ».

           99  PV CA de la C.A.D.A.F., 8 septembre 1951.
           100  PV CA de la C.A.D.A.F., 8 mars 1952.
           101  PV CA de la C.A.D.A.F., 27 juin 1953.
           102  PV CA de la C.A.D.A.F., 5 septembre 1953.


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